20 janvier 2020
L’apprentissage de nouvelles compétences ou d’un nouveau métier prend toujours du temps. Mais que se passerait-il si vous pouviez accélérer votre apprentissage et acquérir des connaissances approfondies en deux fois moins de temps? C’est exactement ce qui s’est produit avec le programme de menuiserie du Centre de formation professionnelle Châteauguay Valley (CVCEC).
Avant l’implantation des instructions VKS, un enseignant passait un temps fou à montrer à un groupe de 22 étudiants comment construire un escalier dans le cadre d’un semestre de 120 heures. En plus de ne pas laisser beaucoup de temps à l’enseignant pour apporter un soutien individuel à chaque étudiant afin qu’il apprenne correctement la menuiserie, cette situation entraînait une marge d’erreur importante. Des informations cruciales pouvaient ainsi être mal interprétées ou perdues, l’enseignement étant prodigué selon la méthode traditionnelle axée sur la présentation et l’explication.
En passant aux instructions numériques étape par étape VKS affichées sur des tablettes, les étudiants du programme de menuiserie ont pu passer de la fabrication de 11 à 88 escaliers dans le même laps de temps qu’auparavant, sans compromettre la qualité de leur apprentissage et de leurs résultats.
Nous avons rencontré Jovan-David Mercier-Montminy, enseignant de menuiserie au CVCEC, pour comprendre comment VKS a aidé les étudiants à fabriquer huit fois plus d’escaliers qu’auparavant.
Vu de l’extérieur, un projet semble toujours plus simple qu’il ne l’est vraiment. Comme le souligne Jovan : « Ça semble très simple de construire un escalier, car il ne compte que cinq marches. En réalité, cela requiert une myriade d’étapes. Et pour les apprentis qui ignorent tout de la fabrication d’escaliers, cette myriade d’étapes constitue une montagne à retenir. »
On peut en dire autant de n’importe quel secteur, qu’il s’agisse d’un secteur à production de masse à faible variabilité et volume élevé comme l’industrie électronique ou d’un secteur à production de masse à forte variabilité et faible volume comme l’industrie médicale.
En ce qui concerne l’enseignement de la menuiserie, « ça revient essentiellement à la façon dont nous pouvons exprimer des concepts en images et donner toutes les spécifications et directives nécessaires pour un projet pratique. Le logiciel VKS est l’outil pratique qui nous aide vraiment dans la partie concrète de notre travail », ajoute-t-il.
Jovan explique que l’un des principaux avantages du logiciel VKS est qu’il ne faut pas être un technophile pour savoir comment l’utiliser. Si l’enseignement est sa force, lorsqu’il s’agit de technologie, il est important pour Jovan d’utiliser un logiciel dont l’utilisation est intuitive.
Comme il travaille dans un milieu où ses collègues et ses étudiants ne sont pas plus technophiles que lui, il est aussi important pour eux d’utiliser un logiciel convivial. Sans avoir suivi de formation, Jovan a pu aller de l’avant et commencer à créer des instructions de travail numériques qui permettent à ses étudiants d’apprendre d’emblée la menuiserie.
Même quand des ajustements sont nécessaires, ils sont apportés rapidement, dans plusieurs guides à la fois, en quelques touchers ou clics de souris. « Du point de vue d’un enseignant, la convivialité qui permet de créer facilement un document est tout simplement sans pareille », ajoute Jovan.
Lorsqu’il parle des avantages d’utiliser le logiciel VKS à la fois dans un cadre collectif et individuel, Jovan est emballé par les annotations. Il précise qu’il lui suffit de prendre des photos puis, au bout de quelques heures, de les annoter. Par la suite, ses étudiants utilisent des iPad pour passer d’une image à l’autre.
Plus important encore, il fait remarquer que grâce au logiciel VKS, ses étudiants peuvent profiter d’une autonomie totale :
Il est important de considérer la question dans le contexte global de la formation ou du processus de fabrication. Il suffit de préparer des instructions étape par étape une seule fois pour vos étudiants ou vos employés pour ensuite être en mesure de les utiliser systématiquement. Et ce n’est pas tout, la formation à partir du logiciel VKS est polyvalente et peut également servir de guide de formation sous forme de jeu-questionnaire.
Au bout du compte, tout est une question de productivité. Auparavant, en raison du temps que nécessitait la description de toutes les étapes, il était seulement possible pour 22 étudiants de fabriquer 11 escaliers. Toutefois, depuis qu’ils utilisent le logiciel VKS et qu’ils évitent la plupart des interactions redondantes avec leurs enseignants, les étudiants sont en mesure de fabriquer 88 escaliers au cours d’un semestre de 120 heures. En sommes, 22 étudiants qui pouvaient auparavant fabriquer 11 escaliers peuvent désormais en fabriquer 88, ce qui signifie qu’ils construisent 4 escaliers chacun.
Plus remarquable encore, la qualité s’est accrue parallèlement à la quantité. À la fin du semestre, les étudiants se sentent mieux préparés, car ils ont eu l’occasion de monter le projet plus d’une fois. En fabriquant quatre escaliers chacun, les étudiants sont en mesure de se préparer adéquatement aux examens de fin de semestre.
Comme nous l’avons vu précédemment, VKS est un logiciel polyvalent qui peut être utilisé de nombreuses manières différentes, et c’est exactement ce que le CVCEC fait remarquer. Afin d’aider les étudiants à apprendre la menuiserie, le Centre utilise le logiciel à la fois dans un cadre collectif et individuel.
Dans un cadre collectif, en particulier, Jovan a observé que les enseignants peuvent « s’impliquer davantage dans le projet ».
Le recours au VKS a permis d’éliminer l’effet « téléphone » (ou de déformation des informations) parmi les étudiants de la classe. Fini le temps où les étudiants s’enlisaient dans des débats du genre « l’enseignant a dit ceci. Mais non, il a dit cela ».
Grâce aux instructions de travail numériques, ces débats ont été réduits à néant. En effet, les instructions étape par étape qui ne changent jamais font toujours consensus.
Les informations ne sont jamais « déformées » ni « altérées » et, comme le souligne Jovan, le groupe est toujours en mesure de se référer à un document qui contient des images et des annotations qui demeurent les mêmes.
Sans VKS, la participation de l’enseignant est constamment requise dans la classe. Une fois l’enseignement et la démonstration des compétences nécessaires prodigués, il ne reste tout simplement pas assez de temps pour clarifier chaque point comme il se doit. En plus de la disparation de l’effet « téléphone », le CVCEC a vu la productivité de ses étudiants presque décupler, ce qui n’aurait pas pu se produire autrement.
Bien que l’école de menuiserie ait essayé d’utiliser une banque d’images par le passé, l’effet obtenu n’a tout simplement pas été le même. Jovan explique que « pour un enseignant qui compte 22 étudiants, il est presque impossible de guider tout son groupe afin que chacun puisse fabriquer 4 escaliers, et ce, en se contentant de parler. Il doit donc s’en remettre à la technologie ».
Et c’est là que le VKS entre en jeu. Une classe de 20 étudiants divisée en équipe de 5 a pu utiliser le logiciel sur 4 iPad. Jovan précise que bien que cela n’a pas eu le même effet et que les résultats n’ont pas été les mêmes que dans le cas du travail individuel, la productivité a néanmoins été huit fois plus élevée que sans l’utilisation du logiciel VKS.
En ce qui a trait à l’utilisation du VKS pour l’enseignement de groupe, les responsables du programme de menuiserie ont remarqué que les instructions de travail numériques permettaient au VKS de remplacer l’enseignant. Alors qu’auparavant l’enseignant devait répéter sans cesse les mêmes informations importantes pour enseigner la menuiserie aux étudiants, avec le logiciel VKS, il suffit d’entrer une seule fois les instructions dans le logiciel.
Il devient également plus facile de clarifier ou de présenter des étapes plus complexes au fur et à mesure et selon les besoins individuels de chaque étudiant.
Ce qui est formidable, c’est que si un élève est autodidacte, il peut simplement apprendre de manière autonome, ce qui libère l’enseignant, qui peut alors s’occuper des autres. Disons que dans une classe qui comporte un enseignant pour 22 étudiants, c’est un gros avantage. »
Même si, en apparence, le VKS semble servir d’enseignant auxiliaire, Jovan s’empresse de préciser que le logiciel devient plutôt l’enseignant principal.
« J’ai l’impression que l’enseignant se libère et devient disponible pour répondre aux questions. VKS devient l’enseignant ».
D’après le CVCEC, l’un des grands avantages de l’implantation du logiciel VKS dans la salle de classe est que le nombre d’étudiants inscrits dans leur classe a fortement augmenté. Aux dires de Jovan, l’assiduité est montée en flèche, car les étudiants étaient beaucoup plus motivés puisqu’ils n’avaient pas à attendre constamment après l’enseignant.
Non seulement le VKS devient l’enseignant, mais ce dernier est en mesure d’adopter une conduite plus exemplaire en répondant à des questions cruciales qui n’auraient peut-être pas été posées autrement par manque de temps.
Étant donné que les sujets élémentaires et intermédiaires sont couverts par le logiciel, l’enseignant est en mesure de transmettre des connaissances plus approfondies et plus avancées. Cela revêt une importance toute particulière si l’on considère que la plupart des semestres ne durent qu’un nombre limité d’heures et que les étudiants n’ont pas le temps d’apprendre autant qu’il le pourrait.
« Le programme fournit toutes les informations nécessaires aux étudiants, ce qui permet à l’enseignant de guider les étudiants et de s’assurer de leur bonne compréhension. Nous pouvons enfin satisfaire les autodidactes et trouver du temps pour les étudiants qui ont besoin d’encadrement », ajoute-t-il.
Pour accompagner les annotations, l’école de menuiserie préfère utiliser des photos plutôt que des vidéos. Même si elle a opté pour des vidéos au début, elle a vite compris qu’il était préférable de recourir à des images. Comme l’explique Jovan, les vidéos « doivent être super précises, car en cas erreur, il faut tout refaire ».
« Elles sont donc difficiles à produire, tandis qu’en utilisant simplement la fonction d’images du VKS, nous évitons un problème majeur », conclut-il.
À l’aide d’images et d’annotations, l’école de menuiserie a pu rapidement mettre en place des instructions de travail pour ses étudiants. Les modifications nécessaires ou les nouveaux commentaires peuvent être rapidement apportés aux guides sans avoir à tout refaire. Bien que les vidéos restent utiles à la plupart des entreprises, le CVCEC préfère pour l’instant les images, par souci de rapidité et de commodité.
En plus des annotations, le CVCEC a remarqué une autre fonction qui a une importance capitale pour les étudiants. Jovan précise que « une des fonctions intéressantes du VKS est la possibilité de faire défiler les images vers l’arrière ou vers l’avant. Par exemple, d’aller voir quelques images plus loin pour savoir ce qui s’en vient, puis de revenir en arrière ».
Il ajoute que cette fonction a permis de réduire d’au moins une heure le temps consacré quotidiennement à chaque étudiant. Avant l’arrivée du logiciel VKS, les enseignants devaient souvent clarifier les concepts qu’ils avaient déjà expliqués ou faire référence aux étapes initiales.
Désormais, grâce au logiciel, les étapes ont été consignées de façon inaltérable et peuvent être consultées par les étudiants à tout moment au cours de leur apprentissage de la menuiserie. L’avantage, c’est que, contrairement à l’enseignement oral, les instructions de travail du VKS restent les mêmes quoiqu’il advienne, ce qui élimine les débats à propos de l’exactitude des faits, puisqu’une seule vérification suffit à clore le débat.
Pour en savoir plus sur la façon dont vous pouvez utiliser le logiciel VKS en classe, consultez l’article Développement de la main-d’œuvre à l’usine-école de l’Université McMaster.
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